La fille secrète de l’ex-roi belge remporte le droit de s’appeler princesse après un test ADN

Une artiste belge a remporté une bataille juridique de sept ans pour être confirmée en tant que princesse et fille officielle de l’ancien roi Albert II, a déclaré jeudi son avocat.

Delphine Boel, 52 ans, devient Delphine Saxe-Cobourg après qu’une cour d’appel de Bruxelles a approuvé les résultats d’un test ADN, a déclaré l’avocat Marc Uyttendaele à l’AFP.

“Le tribunal affirme que le roi Albert II est son père”, a déclaré l’avocat, affirmation confirmée par une source judiciaire.

“Elle portera désormais le patronyme de Saxe-Cobourg. Ses autres demandes pour qu’elle soit traitée sur le même pied que ses frères et sa sœur ont également été exaucées”, a-t-il dit.

Albert II, roi des Belges, a régné entre 1993 et ​​2013 avant d’abdiquer au profit de son fils légitime Philippe, l’actuel monarque du pays. Boel, un sculpteur, aurait été la fille illégitime d’Albert depuis les années 1990 – ou comme elle le disait autrefois son “linge sale” – mais ce n’est que l’année dernière qu’un tribunal l’a obligé à soumettre un échantillon d’ADN.

“Elle se réjouit de cette décision de justice, qui met fin à une longue procédure qui a été particulièrement douloureuse pour elle et sa famille”, a déclaré l’avocat.

«Une victoire judiciaire ne remplacera jamais l’amour d’un père, mais elle offre un sentiment de justice, qui est encore renforcé par le fait que beaucoup plus d’enfants qui ont traversé des épreuves similaires peuvent trouver la force de les affronter.

L’avocate a déclaré que Boel s’adresserait aux médias la semaine prochaine, lorsqu’elle aurait rassemblé ses forces.

Albert, aujourd’hui âgé de 86 ans, a reconnu en janvier qu’il était le père de Boel après qu’un test ADN soit revenu positif, mettant fin à une bataille de paternité qui durait depuis sept ans.

Mais le procès a continué, alors qu’elle cherchait à être reconnue comme “Son Altesse Royale Delphine de Saxe-Cobourg”. La source judiciaire a déclaré à l’AFP que ses enfants deviendraient désormais connus comme prince et princesse de Belgique.

Boel a déclaré à l’AFP que la décision tardive d’Albert de la reconnaître avait changé sa vie et lui avait permis d’être prise au sérieux par ceux qui avaient douté de sa demande.

  • ‘Monarchiste engagé’ –

Le changement d’avis de l’ancien roi n’est intervenu qu’après qu’un tribunal a ordonné le test ADN et imposé une amende de 5 000 euros (5 800 dollars) par jour pour chaque jour de refus.

En 1999, un journaliste a révélé l’existence de la fille secrète du roi d’alors, née de sa liaison de près de 20 ans avec de Selys Longchamps.

Mais Albert a continué à nier sa paternité – même s’il avait été en contact avec elle quand elle était enfant. Malgré ses expériences, Boel reste une monarchiste engagée et a trouvé les accusations contraires profondément douloureuses.

“J’étais constamment traitée comme une sorte d’anti-royaliste qui essayait de démolir une telle institution et ainsi de suite”, a-t-elle déclaré. “Et j’ai vraiment souffert de ça parce que ce n’est pas vrai. Je suis royaliste.”