Le fils d’Oussama Ben Laden est en France et voici ce qu’il fabrique

Une vie au calme, à l’opposé de celle menée par son père. Omar ben Laden, quatrième fils d’Oussama ben Laden, a trouvé refuge en France, en Normandie, où il Le fils chargé d’Oussama Bin est en France et voici ce qu’il fabrique des souvre d’art : la peinture sa passion

Près de vingt ans après les attentats du 11 septembre, commandités par le célèbre jihadiste saoudien, alors chef de l’organisation terroriste al-Qaida, le magazine américain Vice a retrouvé la trace d’Omar ben Laden. Aujourd’hui âgé de 39 ans, il vit dans l’Orne, avec sa femme et ses chevaux, après avoir notamment été refoulé d’Egypte et d’Espagne.

Il explique avoir «enfin atteint un semblant de paix» avec lui-même, en grande partie grâce à la peinture, qu’il pratique depuis sa plus tendre enfance. «Ma mère adore peindre, tout comme l’une de mes sœurs. Mon oncle aussi était un très bon artiste. Le besoin de dessiner et de peindre coule dans mon sang», affirme-t-il.

Mais c’est à la faveur de la crise du coronavirus qu’Omar ben Laden s’y est remis sérieusement, pour chasser l’ennui. «Je me suis assis dans mon atelier et j’ai peint de tout mon cœur.» Sur les douze derniers mois, l’artiste a peint plus d’une douzaine de toiles, dans un style emprunté à l’art naïf, représentant les montagnes de Tora Bora, en Afghanistan, où son père est allé se cacher après le 11 septembre, ou encore le désert de l’Arizona, aux Etats-Unis – où il ne s’est jamais rendu.

IL A TOURNÉ LE DOS À SON PÈRE À 18 ANS

Il rapporte n’avoir jamais été particulièrement proche de son père, qu’il décrit comme un homme austère, qui «privait ses fils de jouets, les battait régulièrement et tentait plus tard de les persuader de se porter volontaires pour des missions suicides». A l’adolescence, il est emmené dans des camps d’entraînement d’al-Qaida, puis envoyé en première ligne lors de la guerre civile en Afghanistan dans les années 1990.

A 18 ans, il décide finalement d’abandonner al-Qaida et de fuir avec sa mère en Syrie. Il voit une dernière fois son père en 2001, quelques mois avant les attentats du World Trade Center, dans sa résidence en Afghanistan. Il sera tué dix ans plus tard, au Pakistan, lors d’un assaut des forces spéciales américaines.

Depuis les attaques du 11 septembre 2001, qui ont fait 3.000 morts, Omar ben Laden ne cesse de condamner ce drame et de rejeter l’idéologie violente de son père. Contrairement à l’un de ses frères Hamza, radicalisé et tué par les Américains en 2019, il fait tout pour se distancier de l’héritage sanglant de ce dernier, bien qu’il ait décidé de conserver son nom de famille. Malgré tout, il sera à jamais marqué par sa figure, lui qui souffre de stress post-traumatique et de troubles bipolaires causés par son éducation. Son ambition est simple aujourd’hui : celle de devenir un «ambassadeur de la paix».